Le Ghana cible plus de 7 millions d'enfants dans sa campagne de vaccination contre la polio
Accra, Ghana - Sefadzi Akorli, âgé de six mois et originaire d'Adaklu, dans la région de la Volta, fait partie des millions d'enfants ghanéens qui ont reçu ce mois-ci des doses de vaccin contre la variante 2 de la polio.
Kafui, la mère de Sefadzi, connaît la valeur des vaccins et est heureuse que son fils soit désormais protégé contre la polio : "La vaccination a vraiment aidé nos enfants à rester en bonne santé, surtout ceux d'entre nous qui vivons loin des centres de santé. Je suis très heureuse que vous nous ayez trouvés ici pour vacciner notre enfant contre la polio".
Le gouvernement ghanéen, avec le soutien de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autres partenaires de l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite (IMEP), vient de boucler le deuxième tour d'une campagne de vaccination contre la polio dans les 16 régions du Ghana. Du 6 au 9 octobre 2022, le pays a ciblé plus de 7 millions d'enfants de moins de 5 ans dans le cadre d’une riposte vaccinale avec le nouveau vaccin antipoliomyélitique oral de type 2 (nPVO2).
Cette campagne de vaccination fait suite à la confirmation de la variante circulante de type 2 de la poliomyélite dans le pays à partir de deux cas de paralysie flasque aiguë (PFA) ; Un premier cas au nord du district de Gonja dans la région de la Savane et un autre à l'ouest du district de Mamprusi, région du nord-est du pays.
Le vaccin nOPV2 est plus stable génétiquement et moins susceptible d'être associé à l'émergence du poliovirus de type 2 circulant (la forme la plus répandue de la polio) dans les milieux à faible immunité, comme cela a été observé lors des essais cliniques. Le nouveau vaccin est une version de nouvelle génération du VPO monovalent de type 2 existant (nOPV2) et est en cours de développement depuis 2011.
Il est déployé par l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite et par les pays qui remplissent les critères de préparation et de déploiement du vaccin nOPV2, y compris la confirmation d'une épidémie de variante de polio de type 2.
Comme beaucoup d'autres pays dans le monde, le Ghana a bénéficié de ce vaccin et les représentants de l'OMS et les gouvernements montrent leur engagement dans toute la région pour mettre fin à la polio une fois pour toutes.
L'honorable Mahama Seini, vice-ministre de la Santé, s'est engagé à "poursuivre son partenariat avec l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite afin de faire de la lutte contre la polio un succès. Tous les responsables d'enfants de moins de cinq ans sont encouragés à veiller à ce qu'aucun enfant ne soit laisser de côté dans cette campagne de vaccination".
"En tant qu'OMS, au sein du système des Nations Unies au Ghana et avec le reste des partenaires de l'Initiative mondiale pour l'éradication de la polio, nous continuerons à soutenir le gouvernement pour répondre aux urgences de santé publique et à accompagner le Ghana en vue de l’atteinte de la couverture sanitaire universelle pour tous". - a déclaré le Dr Francis Kasolo, représentant de l'OMS dans le pays.
Tous les districts frontaliers du Ghana ont collaboré avec leurs homologues des pays voisins pour administrer avec succès les vaccins, et les partenaires travaillent avec le personnel soignant pour s'assurer qu'aucun enfant ne soit laisser de côté lors de la campagne vaccination.
Pour mettre fin efficacement aux épidémies de polio, il est essentiel de réagir rapidement et de mettre en œuvre des campagnes de qualité. Les campagnes de vaccination de masse doivent garantir qu'aucun enfant ne soit oublié, et elles doivent être mises en œuvre en temps opportun, c'est-à-dire dans les deux mois suivant la notification.
Le rôle de l'OMS a été déterminant lorsqu'il s'est agi de former les vaccinateurs aux orientations clés, en respectant non seulement les mesures préventives du COVID-19 mais aussi en s'alignant sur les recommandations sanitaires établies lors de l'administration des deux gouttes.
"L'OMS a joué un rôle clé dans le renforcement de notre capacité à mener une surveillance de la polio et d'autres maladies évitables par la vaccination et à fournir des vaccins pour protéger nos enfants qui sont les plus vulnérables. Nous en sommes reconnaissants" - Doris Hini, infirmière de santé communautaire dans le district d'Adaklu.
Il est également important que les pays s'attaquent à l'hésitation ou au refus des vaccins en intégrant des activités de communication et de mobilisation sociale ciblées dans les campagnes, afin de permettre à la population et aux parents d'accéder aux informations vraies et fiables sur les campagnes de vaccination en cours.